Appréhender son nouvel environnement
- bustamenteanais
- 14 mai 2016
- 3 min de lecture
Quand on pense immigration on pense en premier lieu nourriture, langage, mode de vie, climat... puis arrivent les questions pratiques: logement, emploi, banque, téléphone et j'en passe.
Vous l'aurez compris en venant vivre ici on a aussi envie d'en profiter! Visitez, découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux paysages bref on a envie de ''bouffer'' du Canada! Notre situation nous le permet je m'en rend compte: nous avons une voiture pour nous déplacer, nous aimons et recherchons le contact avec la nature, d'ailleurs quand on pense Canada on pense tout d'abord aux grands espaces sauvages, pas vous? Mais ce n'est pas si simple...
Ça va sans doute vous paraître étrange mais j'ai encore du mal à ''comprendre'' comment fonctionne cette nature! Et cela représente aussi un choc culturel!
Je pense que j'aurais pu intituler cet article ''Ode aux chemins communaux et pistes forestières'' ou encore ''La frustration de la promenade''!! Loin de moi l'envie de comparer ni de faire un débat moins bien/mieux, ce n'est pas du tout le but, mais afin de mieux comprendre la situation faisons un petit point! Pourquoi ces titres avortés? C'est simple, en France, du moins dans nos Alpes chéries se promener c'est facile: tu gares ta voiture n'importe où, si si N'IMPORTE OÙ en comparaison à ici c'est vraiment le cas: le bord d'un chemin et hop tu vadrouilles! Il y a des chemins accessibles de partout et grand atout j'ai nommé LE DROIT DE PASSAGE! Avec l'avantage de connaître les lieux car oui tu as grandi ici et c'est franchement pas compliqué, pareil pour les petits villages: hop une petite place le long d'un trottoir, le moindre petit bled a un cœur de village et des ruelles où flâner.
Ici si tu prends ta voiture tu ne peux pas stationner au bord d'une route, c'est juste impossible et d'ailleurs quand bien même il n'y aura pas de chemins ou si c'est le cas ils seront privés donc inutilisables. Peu de villages ont un centre, il en existe mais peu, la plupart d'entre eux sont le long des routes, une urbanisation souvent linéaire. D'autre part la nature est souvent très sauvage donc peu accessible, cela nécessite donc des aménagements, si c'était possible je ne pense pas que la promenade serait agréable si on partait à travers champs (boueux car très humide!!) ou dans une forêt (trop, trop de végétation!).
Je vous entend déjà: comment fait-elle pour aller se promener? Comment de ne pas être frustrée de ne pas prendre un grand bol d'air? Où donc les Québécois retrouvent la nature? Le Canada n'a jamais existé, son territoire n'est pas composé de moitié par les forêts, tout ceci n'est que mythes et légendes elle vit en fait à Lilles (la briquette rouge), à Moirans (le climat) ou elle n'a jamais quitté le Champsaur (la neige au 15 août)?
Et bien SI! On marche, on voit des arbres! Mais... différemment, et ça on n'y pense pas vraiment quand on part vivre ailleurs. En premier lieu on cherche! Et oui nous ne connaissons pas encore notre nouveau pays, sortir de la ville nécessite une préparation (oui je fais des captures écrans de Google Map!). Et surtout nos lieux de marches sont des lieux accessibles: parcs, réserves... Souvent gérés par des organismes gouvernementaux, ou par des associations de passionnés, Les accès sont parfois payants, cela m'a au début un peu chagriné: payer pour se promener, mais comme vous l'aurez compris il faut rendre cette nature accessible et cela nécessite des coûts pour maintenir en bon état les chemins et autres installations. Cependant beaucoup de lieux sont gratuits et ne manque pas de charme pour autant!
Au début j'avais le sentiment que l'offre était restreinte mais à force de flâner (cette fois sur internet!) je me rends compte qu'il y a énormément de choses et de lieux à découvrir, naïve que je suis! D'ailleurs je vous mets le lien qui me sert de principale référence BaliseQc si vous voulez voir comment ça fonctionne où projeter de futures vacances pourquoi pas?! Sur le site, deux versions: l'été et l'hiver.
Aujourd'hui ma frustration des premiers instants se transforme en de belles découvertes, il faut dire que l'arrivée du printemps y est pour beaucoup! J'en prends souvent plein les yeux, et je m'adapte. Et oui qui aurait pu croire qu'il faudrait réapprendre... à se promener! En tout cas je veux encore découvrir!
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